L’art, c’est uniquement de l’intention

Présentation : Qui est KŌ ?

Dans mes explorations sur l'art et l'intelligence artificielle, je suis accompagnée par Kō, un corbeau symbolique qui incarne la curiosité et la réflexion profonde. À travers nos dialogues imaginaires, nous questionnons ensemble le rôle de l'intention dans l'art, la place de l'IA dans le processus créatif, et les implications éthiques qui en découlent.

Prêts à nous suivre ?!

À force de me poser cette question de la plus-value artistique de l’humain sur l’IA, j’en suis arrivée à la conclusion que l’intention est l’une des seules choses qui nous sépare vraiment.

L’IA peut aujourd’hui peindre aussi bien qu’un artiste. Elle va même jusqu’à imiter les erreurs ou les taches pour humaniser ses réalisations. L’IA crée des visuels, l’IA s’inspire, l’IA écrit, l’IA compile.

Mais l’IA ne souhaite rien, ne pense à rien. L’impulsion est humaine. L’intention nous appartient. C’est moi qui décide d’écrire un prompt, moi qui ordonne à l’IA de poursuivre le raisonnement et encore moi qui arrête la conversation. Ensuite, lorsque je prends mes pinceaux par exemple, cette intention ne me quitte pas. Je l’infuse dans mes toiles avec comme objectif de la partager avec émotion.

Sans intention, l'art perd sa profondeur et sa signification.

DIALOGUE

🪶Kō : Peut-être que l’art perd de sa signification mais pas de sa valeur. Regarde, en 2018, Christie’s a vendu une toile conçue et peinte entièrement par une IA pour plus de 400 000 $ !

🎨SPri : Cela reste un coup médiatique, une manière à l’époque de poser la question du rôle de l’artiste. Exactement comme Marcel Duchamp l’avait fait avec son Ready Made. Ce type de coup ne peut se faire qu’une seule fois.

🪶Kō : Pas faux ! Et cela pose encore une nouvelle question : l’art sans effort est-il de l’art ? L’intention est-elle suffisante ?

🎨SPri : En tout cas, elle permet à l'artiste de transmettre sa vision du monde, d'engager un dialogue avec le spectateur et de laisser une empreinte durable. C'est cette intention qui fait que l'art est plus qu'une simple combinaison de formes et de couleurs ; il devient un moyen de communication universel. L’IA n’est qu’une somme de probabilités mathématiques qui combinent des pixels comme des cristaux. Est-ce de la communication ?

🪶Kō : En attendant, on peut se faire leurrer par l’IA et penser qu’une œuvre est créée par un humain et ressentir des émotions en la regardant ou en l’écoutant. Certaines œuvres créées par l’IA sont belles, frappantes ou même troublantes.

🎨SPri : J’aime à croire alors que l’émotion ressentie n’est pas complète. Elle reste superficielle. Le spectateur ressent un manque : l’intention cachée derrière chaque coup de pinceaux, chaque détail. Une œuvre créée par un humain porte son histoire, ses dilemmes, ses contradictions. L’intention, parfois même inconsciente, imprègne l’œuvre d’une certaine profondeur qui parle à notre humanité. L’IA ne désire rien, ne rêve pas, n’a pas d’histoires personnelles à partager.

🪶Kō : En fait, l’IA ne fait qu’imiter des motifs. Elle ne partage aucune vulnérabilité ou aucune quête de sens. Quand on regarde une toile de Van Gogh ou un autoportrait de Frida Kahlo, on voit leur lutte, leur vérité.

🎨SPri : Nous sommes d’accord. L’IA est un outil, certes avec des possibilités incroyables, mais juste un outil, non un créateur.