Quelle place pour l'art dans nos sociétés technologiques ?
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Présentation : Qui est KŌ ?
Dans mes explorations sur l'art et l'intelligence artificielle, je suis accompagnée par Kō, un corbeau symbolique qui incarne la curiosité et la réflexion profonde. À travers nos dialogues imaginaires, nous questionnons ensemble le rôle de l'intention dans l'art, la place de l'IA dans le processus créatif, et les implications éthiques qui en découlent.
Prêts à nous suivre ?!
Alors que nous avançons à grands pas vers un avenir de plus en plus digitalisé, l'art demeure un vecteur essentiel de réflexion et de connexion humaine. Il nous rappelle notre humanité, nos émotions et nos questionnements profonds.
Mais dans un monde où la technologie occupe une place prépondérante, l'art risque-t-il de perdre son essence ou, au contraire, de la redéfinir ?
🎨SPri :
Parfois, non, souvent, le tournant que prend l’art m’interroge et me laisse perplexe. Cela avait déjà commencé avec l’art dit « contemporain ». J’avoue rester de marbre devant de nombreuses œuvres ou performances pour lesquelles j’ai du mal à ressentir l’émotion artistique. Avec l’IA générative, les réseaux sociaux et les nombreuses plateformes de création, l’art semble vivre une nouvelle mutation. Alors, je me demande : l’art ne perd-il pas de sa profondeur ? Peut-il survivre dans un contexte où l’immédiateté des algorithmes rivalise avec le processus lent et introspectif de l’artiste humain ?
🪶KŌ :
C’est sûr que nous sommes habitués maintenant à vivre à toute vitesse. Il faut publier vite, créer vite, imaginer vite, observer vite. L’IA générative nous invente tout et n’importe quoi en quelques secondes, alors que, pour les humains, cela demande des jours voire des mois de travail, de réflexions et de doutes.
Cette lenteur, ce processus presque méditatif, est unique à l’humanité. Et pourtant, dans notre société qui valorise la rapidité, les créations rapides semblent plus adaptées au flux constant d'informations que nous consommons.
🎨SPri :
Peut-être que c'est justement dans cette lenteur que l'art humain pourra se démarquer, en offrant une respiration, une invitation à la contemplation dans un univers saturé par la vitesse. Ce serait une forme de résistance, de réhabilitation du temps long et de l'introspection. RÉVOLUTION ! Mais cela exige une éducation du regard, un retour à des valeurs que la société actuelle néglige souvent… Je vais essayer de défendre ce point de vue pour mes prochaines publications ! J’aime bien ce concept !
🪶KŌ :
Tu vois, la technologie est juste un médium pour artiste comme le sont l’acrylique, les pastels ou l’argile, l’art garde toute sa place : celle de parler de notre monde d’aujourd’hui et d’en être le reflet. Le rôle de l’art est, et à toujours été, de s’adapter et de dialoguer avec son époque, tu ne crois pas ?
🎨SPri :
Oui, peut-être que de questionner la place de l’art dans notre société est un faux débat. Sa place reste la même. L’art est et restera humain.
Les émotions, les luttes et les tensions intérieures sont humaines. Mes toiles sur #Marie-Antoinette tendent à questionner la pression des réseaux sociaux sur l’identité humaine et la société. Ce genre de thème nécessite une conscience humaine pour l’interroger de manière pertinente. Est-ce qu'une machine, qui n'a jamais ressenti la pression des regards virtuels, pourrait vraiment comprendre cet enjeu ?
🪶KŌ :
Certainement pas ! Et jamais, même en tant que corbeau, je ne défendrai le remplacement de la conscience humaine par l’IA ! En revanche, cette technologie peut devenir un sacré partenaire. N’est-ce pas fascinant pour un artiste d’imaginer un dialogue constant entre tradition et innovation ?
🎨SPri :
Tu prêches une convaincues. Examiner la tension créative entre art et technologie, voilà une belle prise de parole pour un artiste ! Comprendre et analyser cette tension qui pousse chacun, l’art et la technologie, à se dépasser.
🪶KŌ :
C’est ce dialogue permanent entre le cœur humain et la froideur collectée de la technologie qui pourrait redéfinir l'art du XXIe siècle. Qu’en penses-tu ?