À PROPOS
Peindre est pour moi une manière de penser, de ralentir, de respirer.
Dans le vacarme permanent de nos vies modernes — et de mon propre esprit en constante ébullition — j’ai découvert que la peinture est mon bouton pause. Chaque coup de pinceau est un ancrage, un instant suspendu où je peux traduire une émotion, une pensée, une tension invisible.
Ma démarche est intuitive et réflexive. Elle mêle le figuratif à l’abstraction, l’histoire à l’intime, le corps à la mémoire. Je peins ce que je ressens plus que ce que je vois. La toile devient un miroir mental, un théâtre silencieux où mes pensées se figent, s’organisent, se racontent autrement.
Mon travail interroge la présence, la trace, et notre perception du réel. À travers des figures féminines, historiques ou anonymes, je cherche à donner forme aux paradoxes de notre époque : la surcharge informationnelle, l’obsession de soi, la disparition du silence intérieur.
La série "Si les réseaux sociaux avaient existé au temps de Marie-Antoinette" incarne parfaitement cette recherche : elle est à la fois une critique douce et un hommage aux figures historiques transformées par le prisme de notre modernité numérique. Peindre Marie-Antoinette absorbée par son écran, c’est peindre aussi ce que nous devenons quand nous oublions d’habiter le monde.
Je revendique une peinture sensorielle, incarnée, à la croisée du geste et de la pensée.
Peindre est mon rituel de retour à moi-même. Une façon de dire : je suis là, pleinement.